Si vous avez aimé les derniers débats, pour le moins houleux, autour de la loi HADOPI (finalement passée...), je ne vous apprendrais rien si je vous dis que les mailles du filet se resserrent autour de nous, internautes.
Malheureusement, il semblerait que cela ne soit que le début.
En effet, après l'automne 2009 (et oui, c'est proche !), la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des Droits sur Internet devrait se voir épauler de la LOPPSI 2. Sous cet acronyme barbare se cache la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure.
On parle ici de sécurité intérieure donc. Il s'agirait, pour lutter contre toute forme de cyber criminalité comme la pédo-pornographie, d'instaurer une loi encore plus totalitaire que la première.
Avec une enveloppe budgétaire prévue d'un milliard d'euros sur 5 ans (mais où trouve-t-ils tout cet argent ?), cette loi prévoit notamment la légalisation de mouchards (ou plus poliment Chevaux de Troie) pour tout le monde.
Ces dispositifs permettront "sans le consentement des intéressés, d'accéder à des données informatiques, de les observer, les collecter, les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu'elles s'affichent pour l'utilisateur ou telles qu'il les y introduit par saisie de caractère". On arrive ici à la définition du Cheval de Troie tel que nous le connaissons tous aujourd'hui. Sauf que là, ce serait légal.
Histoire d'en rajouter une couche (oui, je me doutais bien que vous en vouliez encore ;) ), ces dispositifs seraient eux aussi épaulés par le fichier Périclès. Ce dernier aura pour but de recouper toutes les informations vous concernant telles que numéros de cartes grises, de permis de conduire, de puces de téléphones portables (IMEI), factures diverses, etc, au cours des procédures judiciaires pénales, nous rassure-t-on de suite.
Je ne sais pas si cette loi verra le jour tôt ou tard, mais ça me fait déjà peur... Et vous ?
Source : Le Monde
Les sites diffusant de la vidéo sur internet braqués par le gouvernement ?
C'est ce qu'il pourrait bien arriver, si l'on en croit cet article de l'Expansion.
En effet, après les différentes lois sur la copie privée, la taxation des VHS, CD, DVD, cartes mémoires (et toute la flopée de supports numériques vierges), des lecteurs MP3, et peut être bientôt des téléphones mobiles, c'est au tour des sites proposant de la vidéo sur Internet de subir le racket organisé par l'Etat.
Payer pour quoi faire ?
Très bonne question. D'après les députés cherchant à imposer cette taxe, il s'agirait là de financer la production cinématographique. Je ne débattrais pas ici de la qualité de certains (qui a dit beaucoup ?) films bien français, le débat est ailleurs. Toujours est-il que selon Marie-Hélène des Esgaulx, députée UMP de Gironde, et Jérôme Chartier, député UMP du Val-d’Oise, mettre à disposition du public des oeuvres ou documents cinématographiques ou audiovisuels tombe sous le coup de la loi, et plus précisément de l'amendement 91.
Cet amendement est tout sauf clair dans sa forme actuelle. Si l'on appliquait de manière bête et méchante cette loi, tout site proposant un peu de vidéo (sans forcément être diffuseur de métier) pourrait avoir à payer la modique somme de 2% de ses revenus publicitaires. Vous vous voyez, vous, demain, devoir payer un pourcentage de ce que vous rapporte (si tel est le cas) votre blog, pour la simple raison que vous avez relayé une vidéo ?
Se rendront-ils compte au gouvernement qu'il n'est pas nécessairement bon de taxer tout et à tout va ?
En tout cas, avec ce genre de loi, le vieux dicton "En France, on a pas de pétrole, mais on a des idées" pourrait bien vite devenir "En France, on a pas de pétrole, on a des idées, mais on va les concrétiser à l'étranger"...
(Merci à Torréfaction pour avoir publié l'information)